Capsulite - L'épaule au TOP

La capsulite rétractile est une pathologie de l’épaule localisée au niveau de l’articulation principale, la gléno-humérale (entre l’humérus et l’omoplate).

Après les pathologies des tendons de la coiffe des rotateurs, c’est l’une des pathologies les plus fréquentes de l’épaule. Elle touche environ 10% de la population, n’est pas toujours diagnostiquée précocement et son traitement, même s’il est parfaitement connu, n’est pas toujours appliqué de façon efficiente.

La capsule de l’épaule est un tissu conjonctif (composé de fibres de collagène) qui entoure toute l’articulation. Elle est suffisamment lâche pour permettre les mouvements particulièrement amples de l’épaule. Elle présente des épaississements qui correspondent aux ligaments de l’articulation. Les tendons et les muscles de l’épaule la recouvrent.

La capsulite rétractile est généralement primitive c’est à dire qu’elle se déclenche sans raison connue. Certains facteurs peuvent favoriser son apparition comme le fait d’être une femme, de présenter un diabète, une hyperlipidémie, d’avoir eu une capsulite sur l’autre épaule ou d’avoir eu une maladie de Dupuytren. Il ne semble pas que des facteurs psychologiques (dépression, anxiété, stress) favorisent l’apparition de cette maladie.

C’est la douleur en lien avec l’installation de la maladie et les perturbations du sommeil qui peuvent être à l’origine d’un état de fragilité psychologique et non l’inverse.

La capsulite peut également être secondaire, c’est à dire faire suite à une chirurgie de l’épaule, du sein, de la main ou du cœur, ou à un épisode très douloureux en lien avec une calcification de l’épaule.

POSER LE DIAGNOSTIC DE CAPSULITE

Cette pathologie qui est bénigne présente la particularité d’être régulièrement sur-diagnostiquée, c’est à dire que l’on pose ce diagnostic sur une épaule qui présente une autre pathologie mais dont les symptômes sont similaires. Mais elle est également souvent diagnostiquée tardivement, ce qui augmente la durée de la maladie et les difficultés de récupération.

COMMENT SE MANIFESTE UNE CAPSULITE RETRACTILE ?

Les deux symptômes principaux sont : la douleur et la raideur de l’épaule.
Deux grandes phases sont généralement décrites :

une phase pendant laquelle la douleur est au cœur des préoccupations des patientes et des patients et de celles des professionnels de santé qui tentent de la calmer. Cette phase est souvent nommée « phase chaude ».
une phase pendant laquelle la récupération fonctionnelle devient la préoccupation principale des patientes et des patients et l’objectif des professionnels de santé qui les prennent en charge. Cette phase est souvent nommée « phase froide ». Néanmoins, il persiste encore des douleurs pendant toute cette phase même si, généralement elles sont moins handicapantes, notamment la nuit.

La capsulite peut durer entre 1 an et 3, voire 4 ans. La différence de durée est probablement en lien avec la présence d’un diabète, la prise en charge médicale tardive et d’autres facteurs non déterminés.

L’apparition de la douleur est progressive et devient de plus en plus intense et insupportable. Elle est présente le jour et la nuit et est majorée par des mouvements du quotidien. Le moindre mouvement brusque du bras peut provoquer une douleur insupportable. Elle est aussi présente quand le bras est immobile. Cette phase d’augmentation de la douleur est limitée dans le temps et dure en général entre 6 et 8 mois.

Le traitement de la douleur pendant cette phase peut avoir un impact sur sa durée et sur la durée totale de la maladie. Il est donc important de ne pas attendre que les douleurs s’estompent d’elles-mêmes et de proposer rapidement les traitements ayant prouvé leur efficacité afin de diminuer au plus vite cette phase inflammatoire et de mettre en œuvre le traitement de rééducation visant à restaurer les mobilités et la fonction de l’épaule.

LES TRAITEMENTS

Le meilleur traitement de la capsulite rétractile est un traitement médical associé à un traitement de rééducation. D’autres traitements alternatifs sont souvent proposés (acupuncture, ostéopathie, mésothérapie, phytothérapie… ) mais ils n’apportent pas d’efficacité supplémentaire au fait d’attendre que la pathologie guérisse d’elle-même et ne permettent pas de diminuer le temps de récupération.

Le recours à la chirurgie est rarissime et ne doit être envisagé qu’en dernier ressort au stade des éventuelles séquelles.

LE TRAITEMENT MÉDICAL
LA KINÉSITHÉRAPIE
LA PLACE DE LA CHIRURGIE

Le traitement médical a pour seul et unique objectif de calmer la douleur. Pour cela, le diagnostic de capsulite rétractile doit être posé rapidement. Il est posé suite à un entretien et un examen cliniques assez simples. Une radiographie et une échographie de l’épaule sont prescrits pour écarter tout autre cause de la douleur.

Les examens plus couteux (scanner, IRM) ne sont pas nécessaires.

Après avoir posé ce diagnostic une infiltration de cortisone peut être proposée et devrait être réalisée. Même s’il n’est pas obligatoire, ce traitement permet, lorsqu’il est réalisé dans les meilleures conditions, de diminuer la douleur et de raccourcir les délais de guérison.

Il a été montré que cette infiltration était d’autant plus efficace qu’elle était réalisée le plus tôt possible. En ce sens, toute errance thérapeutique (rdv médicaux multipliés, retard à la prise de décision, délai de prise en charge allongé) retarde inutilement la guérison.

Les modalités de réalisation de cette infiltration — unique ou multiple, associée ou non à une arthro-distension (arthro-dilatation), suivie immédiatement ou de façon différée d’une rééducation — dépendent des habitudes des différentes équipes médicales et de rééducation.

Une chose est certaine : l’infiltration intra-articulaire doit être réalisée sous contrôle d’imagerie. Elle est peu douloureuse et doit être suivie d’un traitement de rééducation.

Elle n’est pas nocive même si certaines contre-indications d’ordre médicales existent et sont connues de votre médecin. Les effets secondaires des corticoïdes injectés dans une articulation sont moins importants que ceux des corticoïdes pris par voie orale.

Si l’injection n’est pas possible ou souhaitée, des médicaments antalgiques peuvent vous aider à mieux supporter vos douleurs notamment la nuit. Une consultation en centre référent de traitement de la douleur peut parfois s’avérer utile en cas de persistance de symptômes douloureux non maîtrisés.

Le traitement de rééducation constitue le principal pilier de votre traitement. Si l’infiltration a permis de diminuer vos douleurs, la rééducation va permettre de vous faire récupérer la fonction de votre épaule et une indolence complète.

Elle peut débuter dès le début de l’apparition des symptômes douloureux mais prend toute son importance lorsque les douleurs sont maitrisées après la réalisation d’une infiltration, afin de récupérer les mobilités de l’épaule.

Si les douleurs ne doivent en théorie pas augmenter la nuit et les jours qui suivent une séance de rééducation, les séances de kinésithérapie ne peuvent pas être totalement indolores. En ce sens, votre kinésithérapeute va vous expliquer la différence entre les sensations de « tiraillements » lors des exercices et les douleurs qu’il est préférable d’éviter.

En effet, lors des séances de rééducation et d’auto-rééducation vous pouvez ressentir un inconfort. Cette sensation est normale et acceptable si elle vous permet de gagner en mobilités sans augmenter vos douleurs la nuit et les jours qui suivent votre séance.

La rééducation est basée essentiellement sur l’apprentissage et la réalisation d’exercices que vous pourrez découvrir dans ce livret ainsi que de techniques et mobilisations manuelles.

La physiothérapie (ultrasons, courants électriques, laser… ) n’a pas montré d’efficacité particulière dans le traitement de la capsulite rétractile.

La règle est de ne pas opérer une capsulite rétractile.

Certains proposent de mobiliser l’épaule sous anesthésie générale mais cette technique n’est pas sans risque et pourrait être à l’origine de lésions tendineuses, voire de fracture.

Dans de rares cas, après avoir constaté un échec de la rééducation et du traitement médical une chirurgie peut être proposée sur les capsulites primitives. Elle vise à ouvrir la capsule (capsulotomie) afin de faire récupérer les mobilités de l’épaule. Ce geste ne traite pas la douleur mais la perte de mobilité. Par conséquent elle n’est jamais réalisée en phase dite « chaude » car elle augmenterait la douleur et la gravité de la capsulite.

La chirurgie est davantage proposée dans les capsulites post-opératoires ou post traumatiques et vise à décoller les différents tissus (arthrolyse) afin de récupérer la mobilité. Néanmoins, dans ce cas il est probable qu’il ne s’agisse pas de vraies capsulites mais plutôt de raideurs post-opératoires assez fréquentes notamment après fracture.

LE TRAITEMENT MÉDICAL: Le traitement médical a pour seul et unique objectif de calmer la douleur. Pour cela, le diagnostic de capsulite rétractile doit être posé rapidement. Il est posé suite à un entretien et un examen cliniques assez simples. Une radiographie et une échographie de l’épaule sont prescrits pour écarter tout autre cause de la douleur.

Les examens plus couteux (scanner, IRM) ne sont pas nécessaires.

Après avoir posé ce diagnostic une infiltration de cortisone peut être proposée et devrait être réalisée. Même s’il n’est pas obligatoire, ce traitement permet, lorsqu’il est réalisé dans les meilleures conditions, de diminuer la douleur et de raccourcir les délais de guérison.

Il a été montré que cette infiltration était d’autant plus efficace qu’elle était réalisée le plus tôt possible. En ce sens, toute errance thérapeutique (rdv médicaux multipliés, retard à la prise de décision, délai de prise en charge allongé) retarde inutilement la guérison.

Les modalités de réalisation de cette infiltration — unique ou multiple, associée ou non à une arthro-distension (arthro-dilatation), suivie immédiatement ou de façon différée d’une rééducation — dépendent des habitudes des différentes équipes médicales et de rééducation.

Une chose est certaine : l’infiltration intra-articulaire doit être réalisée sous contrôle d’imagerie. Elle est peu douloureuse et doit être suivie d’un traitement de rééducation.

Elle n’est pas nocive même si certaines contre-indications d’ordre médicales existent et sont connues de votre médecin. Les effets secondaires des corticoïdes injectés dans une articulation sont moins importants que ceux des corticoïdes pris par voie orale.

Si l’injection n’est pas possible ou souhaitée, des médicaments antalgiques peuvent vous aider à mieux supporter vos douleurs notamment la nuit. Une consultation en centre référent de traitement de la douleur peut parfois s’avérer utile en cas de persistance de symptômes douloureux non maîtrisés.
LA KINÉSITHÉRAPIE: Le traitement de rééducation constitue le principal pilier de votre traitement. Si l’infiltration a permis de diminuer vos douleurs, la rééducation va permettre de vous faire récupérer la fonction de votre épaule et une indolence complète.

Elle peut débuter dès le début de l’apparition des symptômes douloureux mais prend toute son importance lorsque les douleurs sont maitrisées après la réalisation d’une infiltration, afin de récupérer les mobilités de l’épaule.

Si les douleurs ne doivent en théorie pas augmenter la nuit et les jours qui suivent une séance de rééducation, les séances de kinésithérapie ne peuvent pas être totalement indolores. En ce sens, votre kinésithérapeute va vous expliquer la différence entre les sensations de « tiraillements » lors des exercices et les douleurs qu’il est préférable d’éviter.

En effet, lors des séances de rééducation et d’auto-rééducation vous pouvez ressentir un inconfort. Cette sensation est normale et acceptable si elle vous permet de gagner en mobilités sans augmenter vos douleurs la nuit et les jours qui suivent votre séance.

La rééducation est basée essentiellement sur l’apprentissage et la réalisation d’exercices que vous pourrez découvrir dans ce livret ainsi que de techniques et mobilisations manuelles.

La physiothérapie (ultrasons, courants électriques, laser… ) n’a pas montré d’efficacité particulière dans le traitement de la capsulite rétractile.
LA PLACE DE LA CHIRURGIE: La règle est de ne pas opérer une capsulite rétractile.

Certains proposent de mobiliser l’épaule sous anesthésie générale mais cette technique n’est pas sans risque et pourrait être à l’origine de lésions tendineuses, voire de fracture.

Dans de rares cas, après avoir constaté un échec de la rééducation et du traitement médical une chirurgie peut être proposée sur les capsulites primitives. Elle vise à ouvrir la capsule (capsulotomie) afin de faire récupérer les mobilités de l’épaule. Ce geste ne traite pas la douleur mais la perte de mobilité. Par conséquent elle n’est jamais réalisée en phase dite « chaude » car elle augmenterait la douleur et la gravité de la capsulite.

La chirurgie est davantage proposée dans les capsulites post-opératoires ou post traumatiques et vise à décoller les différents tissus (arthrolyse) afin de récupérer la mobilité. Néanmoins, dans ce cas il est probable qu’il ne s’agisse pas de vraies capsulites mais plutôt de raideurs post-opératoires assez fréquentes notamment après fracture.

Pour en savoir plus

Téléchargez le livret relatif à la capsulite.

Si vous êtes un professionnel de santé vous pouvez l’utiliser afin d’expliquer cette pathologie à vos patientes et vos patients, de même que leur prescrire les exercices les plus adaptés à leur situation.

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