Arthrose

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L’arthrose de l’épaule est rare comparativement à l’arthrose du genou ou de la hanche. Elle est localisée au niveau de l’articulation entre la tête humérale et la glène de l’omoplate, elle est appelée omarthrose.

Elle peut être en lien avec le vieillissement naturel des articulations, ou se développer dans les suites de complications à long terme d’une luxation récidivante non stabilisée, d’une fracture ou encore d’une rupture de la coiffe des rotateurs.

omarthrose centrée

Omarthrose excentrée

Il existe deux types d’omarthrose :

l’omarthrose centrée qui est le plus souvent primitive dans laquelle le cartilage est abimé voire détruit, il existe des poussées osseuses (ostéophytes) et la tête humérale est souvent déformée ;
l’omarthrose excentrée qui est le plus souvent secondaire à la présence d’une rupture massive de la coiffe des rotateurs.

Elle est diagnostiquée par un bilan radiologique. Les examens tels que le scanner ou l’IRM permettent d’évaluer l’arthrose, de faire le bilan des lésions de la coiffe des rotateurs et de la dégénérescence musculaire en vue d’une intervention chirurgicale.

Le symptôme le plus fréquent de l’arthrose est la douleur. Cette douleur peut être associée à une perte de force du bras qui ne peut plus être utilisé en élévation mais qui conservent sa souplesse. Cette situation est rencontrée généralement dans le cas de l’omarthrose excentrée.

Dans le cas de l’omarthrose centrée l’installation d’une raideur progressive avec une perte des mobilités en élévation et dans les rotations est régulièrement observée.

Aucun traitement médical ne guérit l’arthrose. Tous les traitements médicaux visent à calmer les douleurs, et aucun ne permet de réparer ou reconstruire le cartilage. Il est possible de prescrire des antalgiques et des anti-inflammatoires. Cette prescription permet d’atténuer la douleur.

Le patient peut également avoir recours à l’infiltration de corticoïdes (anti-inflammatoire) ou de produits de visco-supplémentation (fluidifiant articulaire). Cette infiltration peut être effectuée par un rhumatologue, un médecin du sport ou un radiologue mais doit être guidée par une imagerie (échographie, radiographie).

La rééducation permet dans certains cas de mieux tolérer la maladie, en tentant de conserver le capital musculaire de l’épaule et sa souplesse. Elle comprend des mobilisations manuelles et des exercices que le patient doit réaliser quotidiennement.

Dans le cadre de l’omarthrose centrée la rééducation permet de préparer l’épaule à la chirurgie mais ne permet pas de restaurer la mobilité car le cartilage est détruit.
Dans le cadre de l’omarthrose excentrée la rééducation peut permettre de compenser les lésions tendineuses et en fonction du capital musculaire de l’épaule de surseoir à l’intervention chirurgicale, de la repousser de plusieurs années, voire de l’éviter.

Prothèse totale d’épaule inversée

Prothèse totale d’épaule anatomique

Lorsque la chirurgie est possible et qu’elle est envisagée par le patient et l’équipe soignante une pose de prothèse est le plus souvent proposée.

En cas d’omarthrose centrée une prothèse anatomique est posée. Si la rééducation peut débuter immédiatement elle doit être particulièrement contrôlée les 6 premières semaines afin de garantir la cicatrisation du tendon du muscle subscapulaire qui est suturé lors de cette intervention.
En cas d’omarthrose excentrée une prothèse inversée est posée. La rééducation peut débuter immédiatement. Elle nécessite en général moins de précaution car il n’y a pas en général de suture de tendon.